Baptisée Hispaniola après sa découverte par Christophe Colomb en 1492, la République Dominicaine est le premier pays des Antilles où a été implantée la canne à sucre. Dans un premier temps, le pays exporte sa production sucrière vers les États-Unis, avant que les premières marques emblématiques de rhum ne voient le jour au XIXe siècle. Vieillie dans un premier temps pendant quatorze ans sur place, cette version a poursuivi sa maturation sous climat continental. De son élevage intégral en fût de madère, sa palette aromatique et gustative a acquis une profondeur et une noblesse d’expression dont le pouvoir de séduction sonne comme une évidence. Remarquable de classicisme et en même temps extravertie, elle atteint son apogée dans une finale volubile et insatiable pleine de vitalité. Nez : à la fois ferme et suave. Joliment influencée par son vieillissement en fût de madère, la palette aromatique révèle avec précision des parfums de cacahuète grillée, de toffee, de zestes d’orange et d’abricot sec. À l’aération, celle-ci devient poivrée, exotique (mangue, goyave) et balsamique (pin). Apparence : cuivre orangé soutenu. Bouche : vive, tendue. Tonifiée par des zestes d’orange, la palette gustative restitue fidèlement le caractère rancioté du nez avant de gagner en onctuosité. Dès lors, des saveurs de sucre de canne, de crème au chocolat et de goyave s’approprient l’intégralité du palais. Finale : délicate, croquante. Des fruits rouges (framboise, fraise des bois), du miel de bruyère, du safran ou encore de la gentiane procurent toujours plus de complexité à une fin de bouche sereine et équilibrée. Puis, des notes de géranium en fleur, de bois de santal et de caramel au beurre salé parfument une rétro-olfaction pleine de noblesse.