Pour cette nouvelle cuvée, Planteray pose ses bagages sur l’île de la Réunion, plus exactement sur le site de Bois-Rouge à Saint-André, où sont notamment distillés des rhums grands arômes riches en esters. Issue d’une longue fermentation, cette version a vieilli pendant dix ans en fût de bourbon sous climat tropical, avant d’être affinée pendant dix ans sous climat continental, dans un fût de cognac de la Maison Ferrand. Pleine de fougue, insatiable et volubile, sa palette aromatique et gustative mêle avec brio tonalités empyreumatiques, fruitées et chocolatées. Longtemps après, les parfums intenses d’hydrocarbures et de raisin de Corinthe qui émanent des extraits secs du verre vide en offrent un vibrant témoignage. Nez : riche, capiteux. Extravertie, oxydative (cerise à l’eau de vie, abricot confit, crème brûlée), médicinale (sinapisme, teinture d’iode), chocolatée et marquée par des arômes d’hydrocarbures prononcés (pétrole, bitume chaud), la palette aromatique dévoile au fur et à mesure des parfums d’orange sanguine, de mangue et de miel de géranium d’une grande noblesse d’expression. Apparence : cuivre orangé soutenu. Bouche : concentrée, étoffée. À la fois chocolatée et confiturée (marmelade), la palette gustative propose de savourer le miel du géranium perçu au nez. Cette empreinte florale se prolonge sur des notes envoûtantes de concrète d’iris, de giroflée et d’œillet d’Inde. Au fil du temps, du sucre de canne tiède se répand sur les parois du palais. Finale : à la fois dynamique et suave. Épicée (gingembre confit, girofle), pimentée (Espelette), poudrée (cacao), végétale (canne à sucre) et capiteuse (tubéreuse, lys), elle revêt au fur et à mesure des tonalités plus orientales (pétale de rose, curcuma) et vernissées. En rétro-olfaction, les oranges sanguines répandent sur les papilles leur jus acidulé et frais.